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Mélenchon ne veut pas «perdre»

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Le sénateur fabiusien s'oppose à Ségolène Royal qui, depuis Dakar, a émis des doutes sur la campagne interne.
par Liberation.fr (avec agences)
publié le 27 septembre 2006 à 7h00

Certes, mardi soir, le Bureau national (BN) du PS s'était mis d'accord sur l'organisation d'une campagne «équitable» pour l'investiture à la candidature à la présidence de la République, mais il a a suffi d'une petite phrase de Ségolène Royal pour de nouveau semer la zizanie dans les rangs socialistes déjà divisés.Mercredi, un silence des plus pesants régnait chez les prétendants du PS à l'Elysée après que la député des Deux-Sèvres a demandé au Sénégal si son parti n'avait pas enclenché la «machine à perdre». Réagissant à la charte du BN qui prévoit trois débats télévisés et trois débats en région, Ségolène Royal a alors indiqué qu'elle y participerait. «Je ne veux pas qu'on dise "elle refuse les débats"», a-t-elle assuré. Avant aussitôt de préciser que  «c'est un spectacle qui ne fait pas plaisir aux militants» et de se demander «si certains n'ont pas envie de perdre, si la machine à perdre n'est pas déclenchée».

Mercredi, aucun des potentiels candidats socialistes n'avait réagi officiellement aux propos de Ségolène Royal, mais la remarque n'a rien fait pour calmer les tensions. Seul à se faire entendre, le sénateur fabiusien Jean-Luc Mélenchon a répliqué que «personne ne voulait perdre». «C'est très grave comme accusation. De qui parle-t-elle? Depuis quand discuter va nous faire perdre?», a-t-il lancé.

L'intervention de Royal a en tout cas peut être forcé les uns et les autres à se postionne