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Libération

Orléans-Trévise, un jumelage périlleux

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par Mourad Guichard (à Orléans)
publié le 20 août 2007 à 7h00

Le jumelage entre les villes d'Orléans et de Trévise n'est pas de tout repos. Les déclarations racistes et homophobes de Giancarlo Gentilini, premier adjoint au maire de la ville italienne en charge de la sécurité,avaient déjà contraint Serge Grouard, le maire UMP de la ville, à déclarer ces «jumeaux» d'Orléans, non grata aux fêtes Jeanne-d'Arc 2006. Aujourd'hui, l'opposition municipale réclame un positionnement ferme et définitif. «Nous demandons à M. Grouard qu'il tire les conséquences qui s'imposent en demandant, par exemple, à son homologue italien une condamnation sans appel des propos de son adjoint», déclare Pascal Martineau, conseiller municipal socialiste.

C'est que Gentilini a encore fait des siennes: ce militant de la Ligue du Nord a pris pour habitude de fustiger la présence «trop importante» des immigrés et des homosexuels dans sa belle bourgade et ses environs. Après avoir proposé d'habiller «les extracommunautaires en lapins pour permettre aux chasseurs de s'exercer», d'avoir mis en place des milices nocturnes sensées veiller à l'ordre et aux bonnes mœurs, voici ce défenseur de la «race vénitienne» et ami de du populiste autrichien Jörg Haider, parti en guerre contre les «pédés».

Le 10 août dernier, il affirmait, devant les caméras d'une télévision locale, avoir donné des ordres à ses forces de police pour qu'elles «procèdent à un nettoyage ethnique des pédés». L'édile local précisait sans déto