Une ministre communiste et féministe iconoclaste est la cible depuis quelques semaines de prêcheurs islamistes marocains pour s’être interrogée en Conseil des ministres sur les désagréments sonores causés aux touristes par l’appel à la prière de l’aube.
La semaine dernière, l'imam d'une mosquée de Sidi Slimane, à 100 km au nord-est de Rabat, a prédit que Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, «sera paralysée» pour ses propos, et vendredi, à Casablanca, un autre imam a assuré son auditoire de la «volonté de la ministre d'attaquer les musulmans et l'islam».
Selon Al-Bayane, quotidien du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, ex-communiste), qui rapportait samedi ces incidents, l'imam de Casablanca a poursuivi son prêche en soulignant que Mme Skalli «faisait partie des douze femmes qui ont été choisies dans le monde pour recevoir le Prix de la défense des droits de la femme par le Danemark, pays qui attaque l'islam avec les caricatures du prophète Mahomet».
Plusieurs sites islamistes se sont déchaînés contre elle. Ainsi sur «Ikhlas» (fidélité), un dénommé Faris se demande comment «une communiste-socialiste a le droit de gouverner les musulmans et que fait une communiste dans un gouvernement musulman».
«Cette campagne haineuse est menée par des gens qui sont gênés par mon combat pour la promotion des droits des femmes. Ils utilisent une fausse rumeur pour m'attaquer en prétendant que je ve