Cette année, le Rassemblement national a choisi le mois de juillet pour faire ses coups en douce. Le mouvement d’extrême droite vient d’écarter plusieurs cadres de sa très stratégique commission d’investiture, en les prévenant par simple mail. Quatre d’entre eux sont membres du bureau national du parti, donc pas n’importe qui, et deux sont un peu plus que cela : Nicolas Bay et Gilbert Collard. Le premier a été secrétaire général du Front national (devenu RN). Le second, avocat de formation, médiatique mariniste à grande gueule, a vite dit vouloir «démissionner» en réponse. «La lettre part demain. Comme ça, ils n’auront pas à me virer», s’est-il emporté jeudi dernier dans le Figaro.
«Méthodes de gougnafiers»
Mais Collard a vite changé d'avis après que la patronne lui a offert une médaille en chocolat : «Je remercie Marine Le Pen, qui vient de me charger, en relation personnelle avec elle, de la question de la culture en vue de l'élection présidentielle !» a-t-il fanfaronné sur Twitter.
Plus tard, Collard a précisé à la presse : «J'étais hors de moi. J'ai le sang chaud. Je ne suis pas marseillais pour rien. Qu'il y ait des remaniements de temps en temps à l'intérieur d'un parti, c'est dans l'ordre des choses. Surtout à l'approche d'échéances électorales importantes. Mais le minimum, c'est que les intéressés soient prévenus !» La décision ne va pas changer la vie de l'élu à Bruxelles, qui n'a presque jamais mis le pied à la commission d'investiture : une présence se