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Libération
Critique

Concret de concert

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Arts. Confrontation entre le lumineux Sam Francis et le rigoureux Gottfried Honegger.
publié le 31 août 2001 à 0h31

Comme son nom l'indique, l'Espace de l'art concret, à Mouans-Sartoux, près de Mougins (Alpes-Maritimes), est essentiellement consacré à... l'art concret. Au sens où, en 1930, Theo Van Doesburg définissait ce mouvement artistique dont il fut l'un des fondateurs: «Peinture concrète et non abstraite parce que rien n'est plus réel qu'une ligne, qu'une couleur, qu'une surface.» L'un des six points du manifeste, paru en avril de cette même année 1930, cosigné par ses différents membres (Carslund, Hélion, Tutundjian, Van Doesburg et Wantz), précise en outre: «L'oeuvre d'art doit être entièrement conçue et formée par l'esprit avant son exécution. Elle ne doit rien recevoir des données formelles de la nature, ni de la sensualité, ni de la sentimentalité. Nous voulons exclure le lyrisme, le dramatisme, le symbolisme, etc.»

Donation. Inauguré en septembre 1990 et installé dans le charmant château de Mouans, dont l'architecture triangulaire sert de «logo» au lieu, l'espace a été créé à l'initiative de Sybil Albers et de Gottfried Honegger, et pourvu grâce à leur importante collection. Simplement prêtée dans un premier temps, celle-ci vient de faire l'objet d'une donation de 270 oeuvres, l'Etat ayant accepté (par un décret du 16 mars dernier) «sa mise en dépôt définitif à l'Espace de l'art concret selon le souhait des donateurs». Elle sera présentée dans un nouveau bâtiment construit à cet effet et prévu pour la fin 2002, les salles du château restant, elles, consacrées a