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Interview

Grâce aux artistes, j'essaie de construire une vision du monde

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Olivier Kaeppelin. Passionné de mots et d'images, le délégué aux arts plastiques veut légitimiter un enseignement artistique non universitaire et redonner une place à l'art dans l'espace public. Pour lui, la France regorge d'artistes: il faut leur offrir la place qu'ils méritent.
publié le 19 février 2005 à 0h39

Vous avez été nommé il y a trois mois au poste de délégué aux arts plastiques. Vous aviez déjà, par le passé, été sollicité. Comment cela s'est-il passé aujourd'hui ?

Cela m'est effectivement arrivé deux fois. La première, en 1993, lorsque François Barré, pour que je lui succède, a proposé mon nom à Jacques Toubon, alors ministre de la Culture. J'avais 44 ans, cela faisait peu de temps que je dirigeais l'inspection générale de la création artistique. Alfred Pacquement a finalement été nommé et nous avons par la suite très bien travaillé ensemble. La seconde fois, c'était sous le ministère de Catherine Trautmann. Trois noms, je crois, étaient évoqués: Thierry Raspail, moi-même et Guy Amsellem, qui a été choisi. Cette fois la proposition est venue de Didier Deschamps (conseiller pour le pôle culture au ministère, ndlr). J'ai rencontré le ministre Renaud Donnedieu de Vabres, qui m'a fait part de sa volonté de développer une politique en faveur des arts plastiques.

Avec quel projet arrivez-vous?

Il me paraît essentiel que la DAP (délégation aux arts plastiques, ndlr) redevienne, et soit même plus encore, un outil pour les artistes et pour ceux à qui ces créations sont destinées. La DAP doit servir à des actions précises. On voit, grâce aux études sociologiques, que le rôle de la culture est chaque jour plus essentiel. Cependant, si la population est beaucoup plus cultivée que par le passé, les élites, elles, le sont de moins en moins. Comment réint