En octobre, il y a eu «Tous les soleils», mise en lumière du haut-fourneau d’Uckange, en Lorraine; en début d’année, c’était «Vie en chemin», projet pour le centre social Paul-Bert de Bordeaux, et «la Maison où j’ai grandi», à Plougonver (Côtes-d’Armor), une intervention sur un ancien foyer pour déshérités. Claude Lévêque enquille les projets. Pour la commande publique ou des travaux plus intimistes, l’artiste, né à Nevers en 1953, s’approprie le réel et lui fait subir ses métamorphoses.
Chez Kamel Mennour, il présente depuis le 31 janvier (et pour encore quelques jours) «Welcome to Suicide Park». La pièce-titre explore une de ses obsessions : les âges de la vie, le passage. Trottinettes, diadèmes et déambulateurs sont en suspens dans un halo de lumière sur fond de Honky Tonk Women des Rolling Stones. L’ombre projetée sur une étoffe que font frémir des ventilateurs instille une inquiétude diffuse.
A côté de cette vanité contemporaine, deux oeuvres sans titre. L’une touche à la précarité et à l’illusion - dans un abri fait de vieux capots de voiture brille un lustre, dont la luminosité attire, tel un papillon de nuit, le visiteur ; l’autre est une série de tableaux sombres où l’on devine des coups de poing, traces fossilisées d’une existence par trop violente. Rencontre avec l’artiste, qui décrypte son univers.
Pourquoi ce titre ?
C’est une invitation à entrer dans un lieu utopique, qui exprime autant l’idée d’initiation que celle de disparition. C’est aussi un clin d’oeil à Gus Va