Pour la troisième année consécutive, l’exposition d’un artiste contemporain au château de Versailles constitue le premier grand événement de la rentrée artistique. Après Jeff Koons en 2008 et Xavier Veilhan en 2009, voilà donc Takashi Murakami (né en 1962 à Tokyo, au Japon), le troisième artiste soutenu par François Pinault et le second (avec Veilhan) de la galerie Emmanuel Perrotin (Koons travaille, lui, avec la galerie Jérôme et Emmanuelle de Noirmont).
Murakami investit le lieu, selon le principe d’alternance, un artiste étranger/un français, voulu par Jean-Jacques Aillagon, l’initiateur de ces manifestations et président de Versailles, et par Laurent Le Bon, le commissaire, par ailleurs directeur du centre Pompidou-Metz. On parle beaucoup de Bernar Venet pour l’an prochain.
Plafond. Si Veilhan avait pris le parti d'une certaine discrétion, Murakami, comme Jeff Koons d'ailleurs, a choisi le côté spectaculaire. Et dans ce registre, il n'y va pas avec le dos de la cuiller en or et joue à fond la carte du kitsch. On s'en rend compte dès Tongari-Kun installée au début du parcours dans le salon d'Hercule : un personnage polychrome à tête noire de 7 mètres de haut sur 3,5 mètres de large, ce qui oblige à lever la tête pour voir la sienne, et à découvrir ainsi le splendide plafond.
Ensuite, d'un Oval Buddha Silver, plus petit (1,35 m) mais en argent brillant cette fois, au Yume Lion (The Dream Lion), sorte de «roi lion soleil», tout en or