son premier tableau. Une scène d’émeute urbaine au pied d’une HLM, corps statufiés dans un théâtral clair-obscur, foule cédant à la panique à la manière de Nicolas Poussin. Vertige de l’anachronisme, les bandes de survêtement prennent le pli d’un drapé à la Léonard de Vinci. Il ne faut pas se fier à la réalité de Guillaume Bresson, jeune peintre de 28 ans exposé à la Fiac fin octobre. Dans le monde très abstrait de l’art contemporain, sa peinture figurative détonne, le réalisme de ses toiles intrigue ou agace.
« Guillaume Bresson est toujours sur le fil du rasoir,
dit Alexandra Fau,
commissaire d’exposition. Avec lui, on ne sait plus où on est. Dans une hyperréalité ou dans la fiction. »
Il y a trois ans, il était encore étudiant aux Beaux-Arts de Paris. 2010 signe son éclosion sur la scène de l'art contemporain. Exposition personnelle chez Nathalie Obadia, galeriste influente de la capitale. œuvres sélectionnées à Dynasty, manifestation présentant cet été la jeune création au musée d'Art moderne de la ville de Paris et au Palais de Tokyo. Prix Sciences Po pour l'art contemporain reçu en mai.
Jeune garçon en discret chandail, Guillaume Bresson s'est laissé happer par la grande lessiveuse du marché de l'art. Nouveau talent – à confirmer – sur lequel on mise déjà. Ses grands formats, représentant notamment des parkings souterrains désolés où s'affrontent des corps magnifiés, se sont tous vendus. Ses moyens formats aussi. Plus r