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L'art brut rentre au LaM

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Le Musée d’art moderne Lille Métropole (LaM), qui vient de rouvrir ses portes, s'est enrichi de 3500 œuvres d’art brut, don de l'association l'Aracine.
Vue d'une salle consacrée à la collection d'art brut.
publié le 6 octobre 2010 à 12h18

Au terme de quatre ans de travaux, le Musée d’art moderne Lille Métropole (LaM) vient de rouvrir ses portes au public à Villeneuve d’Ascq, dans la proche banlieue lilloise. Aux côtés des collections d’art moderne et contemporaine, le musée s’est enrichi d’une importante collection d’art brut, léguée par l’association l’Aracine en 1999. Cet ensemble d’œuvres unique en France est désormais présenté dans l’extension construite pour l’occasion par Manuelle Gautrand, au coeur d’un parc planté de sculptures de Calder, Picasso, ou Richard Deacon. Riche de plus de 3500 œuvres, le musée possède à ce jour la plus importante collection publique d’art brut en France.

En 1945, le peintre Jean Dubuffet (1901-1985) invente ce terme pour désigner les productions spontanées d’individus souvent jugés fous ou naïfs, n’ayant aucune culture artistique, à l’exemple du facteur Cheval et de son «Palais idéal». L’exposition met en avant des dessins, tableaux, assemblages, objets ou sculptures de 170 créateurs français et étrangers. Nombre d’œuvres d’art brut sont caractérisées par leur fragilité, en conséquence, elles sont éclairées à la lumière artificielle, et seront décrochées tous les quatre mois. Seule source ténue de lumière naturelle: les «moucharabiehs», dentelles irrégulières de béton.

La collection à l'origine de la rénovation

L’Aracine, donateur, a été créée en 1982 par une bande d’amis dont Madeleine Lommel, Claire Teller et Michel Nedjar. Elle était installée jusqu’en 1995 à Neuilly-sur-Marne. A cette époque, l’association veut fa