La Une de Libération jeudi a peut-être choqué (notamment à la mairie de Paris), mais elle semble avoir un certain effet sur l'affluence de l'exposition Kiss the past hello: il y a la queue aux guichets. Selon deux copines sexagénaires qui assurent venir toutes les semaines au Musée d'Art moderne de Paris : «Il n'y a jamais eu autant de jeunes. D'habitude, ce ne sont que des vieux comme nous. Tout ça, c'est à cause de ces connards de journalistes qui ont fait monter la mayonnaise... Mais je ne dis pas ça pour vous bien sûr !» Rassuré par cette politesse, direction l'exposition.

Elle présente, jusqu'au 2 janvier, 200 clichés originaux de Larry Clark, ce photographe-cinéaste qui s'intéresse depuis 50 ans à une certaine jeunesse américaine et à ses dérives. Parmi les clichés, des photos de sexes en érection, de rapports sexuels, des scènes de shoot... Fait original, et en raison de teneur de ces tirages, la mairie a interdit l'expo au moins de 18 ans. Une initiative qui, depuis deux semaines, provoque de nombreuses réactions.

Dans la première salle, deux ordinateurs, avec des diaporamas de l'artiste. Deux photographes font dans le nostalgique, devant les photos de la mère de Larry Clark: «Tu vois ce grain magnifique de l