En 2009, le musée Guimet commençait à ouvrir se portes à l’art contemporain en y présentant les œuvres de l’artiste taïwanais Hung-Chih Peng et du chinois Chu Teh-Chun. Mais cette année, c'est une véritable entrée en force mettant à l’honneur, pour la première fois en France, le plasticien pakistanais Rashid Rana, 42 ans.
C'est sur l'idée du Perpétuel paradoxe qu'est construite l'exposition, qui réunit une vingtaine de pièces – photographies numériques, sculptures ou encore installations vidéos – toutes déroutantes et paradoxales qui sont dispersées dans ce havre de paix, dédié à l'art asiatique.
Une entrée en force
Ces œuvres semblent se fondre parmi les statues khmères et chinoises séculaires… et pourtant elles questionnent la tradition et ses «illusions de permanence», les temps profonds et les temps contemporains. «Le musée Guimet souhaite donner à voir non pas une exposition d'art contemporain mais un témoignage contemporain révélant le croisement des regards, des sources d'inspiration et surtout dévoilant combien la tradition et les témoignages de l'histoire des civilisations asiatiques possèdent une portée inscrite dans notre monde actuel» explique Caroline Arhuero, co-commissaire de l'exposition.
Né à Lahore en 1968, Rana fait partie des plus grands artistes de son pays. Encore méconnu en France, le Pakistanais commence à se tailler une réputation sur le marché contemporain international. Il s’est donné pour mission de scruter les paradoxes de la vie quotidienne