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Libération
Critique

Gamerz pète les plombs

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A Aix, parcours ludique, conférences et performances autour du détournement.
PandiPanda, de Chen Zou. (Luce Moreau)
publié le 6 décembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 6 décembre 2010 à 17h12)

«Les ordinateurs sont nos futurs ennemis, il faut se préparer à les combattre.» Les hackeurs- saboteurs du Labomedia d'Orléans, dédié aux arts numériques, ont certes été gavés aux nouvelles technologies, ça ne les empêche pas de rêver d'un Grand Soir. Dans le cadre du festival Gamerz à Aix-en-Provence, ils invitent le public à péter les plombs à (de) la Fondation Vasarely. Métaphoriquement, en hurlant dans un micro pour faire avancer des manettes de console Wii dans une course éreintante. Littéralement, en manipulant sous cloche une souris (d'ordinateur) pour la brancher sur du 220 volts. Action qui a pour effet immédiat de plonger la pièce dans le noir.  Le public se montre plus rétif lorsqu'on l'invite à brancher son propre iPod pour lui faire subir un sort analogue.

Libido. Ces adeptes du black-out, inquiétés par cette humanité en voix de numérisation, s'attaquent à nos prothèses envahissantes et convient à «puiser dans l'énergie vitale des machines, la source de leur propre extinction».

Une proposition qui résonne étrangement avec la Machine à s'éteindre d'Adelin Schweitzer, présentée à l'Arcade Paca. Inspirée de l'Ultimate Machine de Claude Shannon, fondateur de la théorie de la communication, cette machine déceptive se compose d'un bras articulé qui chaque fois qu'on l'allume, se déploie pour s'éteindre, refusant toute interaction. Le parcours ludique de cette sixième édition, qui ne cesse de s'étendre, infiltre huit