L’ œuvre a beau être accrochée tout au fond de la salle, on ne voit qu’elle en entrant dans la galerie Chez Valentin, tant elle s’apparente à un pan de lumière. Il ne s’agit pourtant que d’un grand rectangle de plexiglas, transparent, mais avec plusieurs couches de peinture jaune fluo derrière. Un minimum de moyens pour un effet maximum et un rendu impeccable.
Sur le mur d'à côté, et dans un registre opposé, sont présentées trois œuvres ovales titrées chacune Crystal. A l'aspect parfaitement lisse de Plexi jaune répond ici un relief complexe et chaotique, à mi-chemin des cristaux de neige et d'un réseau inextricable de stalactites tombées à l'horizontale. L'œuvre est en résine légèrement colorée, d'une fragilité corallienne, et semble évoquer un éclat de temps…
On l’aura vite compris, Eric Baudart (né en 1972 à Saint-Cloud - Hauts-de-Seine -) aime jouer des textures, des consistances, des matières, pour en magnifier les effets et surprendre le spectateur. On ne peut être qu’étonné et amusé devant cette autre œuvre, constituée d’un aquarium en verre rouge à l’intérieur duquel nagent des «petits poissons noirs». Mais installé sur un socle en apparence instable, on ne sait qui, de l’aquarium ou des poissons, flotte le plus.
Huile. Des aquariums, on en retrouve dans la seconde exposition d'Eric Baudart, à la Fondation Ricard. Ils sont au nombre de trois, en verre transparent cette fois, mais emplis d'huile. A l'intérieur sont plongés, dans l'un un