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Libération

Ososphère joue les éclaireurs

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Arts numériques. Durant dix jours, le festival réveille les friches de la presqu’île Malraux, future extension du centre de Strasbourg.
publié le 15 février 2011 à 0h00
(mis à jour le 15 février 2011 à 13h38)

Traditionnellement ancré dans le quartier de la Laiterie, transformé l’espace d’une semaine en avant-poste des cultures électroniques, le festival strasbourgeois Ososphère largue les amarres pour s’installer dix jours durant au Môle Seegmuller, dans des entrepôts désaffectés de la presqu’île Malraux, ancienne friche portuaire en plein renouveau. L’imposant édifice de briques rouges et piliers de béton apparent, au toit pentu, bordé d’un bassin et d’un canal, frémit après de longues années de décrépitude, réactivé par la scénographie du GroupeDunes.

Quelques notes de piano égrenées au fil de l'eau, des apparitions furtives sur des écrans vidéo, des lumières clignotant en alternance aux fenêtres du monstre ensommeillé, au pied duquel grouille une foule curieuse, parmi un amoncellement de conteneurs. La jauge réduite (pas plus de 280 personnes à la fois) n'a pas découragé les riverains qui patientent à l'entrée ou se sustentent dans le bateau bar affrété pour l'occasion. «Ososphère propose aux visiteurs d'habiter une unique fois ce lieu avant sa transformation prochaine, une occupation éphémère qui se conçoit comme une respiration glissée entre le passé et l'avenir de ce site, un geste amoureux envers un bâtiment très connu et aimé des Strasbourgeois», explique son responsable Thierry Danet.

sillons. Relique de l'activité du fret fluvial, l'Armement Seegmuller, construit dans les années 30, 10 000 m2 voués au stockage de marchandises, devrait