An English man à la Goutte-d'or. Pendant quatre jours, le Britannique Martin Parr, a arpenté avec son appareil, le «village», comme l'appellent ses habitants. C'est Véronique Rieffel, directrice de l'institut (1) et commissaire d'exposition, qui lui a proposé et convaincu de réaliser ce projet, lors des rencontres photographiques de Bamako. Un vrai «challenge» pour ce photographe de l'agence Magnum connu pour ses images originales de ses contemporains où se mêlent humour et humanité, aux allures parfois un peu kitch.
La directrice de l'Institut des cultures d'islam (ICI) a souhaité montrer un autre visage du quartier, à la «mauvaise réputation» - drogue, prostitution, prières de rues et délinquance. Durant cette résidence d'une semaine, Martin Parr a bénéficié du travail de médiation de l'ICI, pour convaincre les habitants du quartier de se laisser photographier
2000 clichés
L'œil malicieux de Mister Parr parvient à croquer la diversité d'un quartier populaire et multiculturel, avec une pointe d'autodérision «so british». «La photographie n'est jamais le réel mais un point de vue, un regard sur ce qui est là. Tout est dans cet interstice, sinon, tout le monde prendrait les mêmes clichés», déclare Martin Parr.
Des 2.000 clichés qu'il a pris, 35 sont exposés à l'Institut des cultures d'islam à Paris. L'exposition débute par le portrait d