Le printemps est aux anathèmes. Andres Serrano, avec son Piss Christ, n'est pas le seul artiste du moment à s'attirer les foudres de rigides eclésiastiques. Excepté à Avignon, il n'y a pas eu de passage à l'acte mais quelques éminents représentants de la communauté chrétienne n'ont pas hésité ces derniers jours à désigner à la vindicte des oeuvres, voire directement les artistes, et à les marquer du sceau du sacrilège. Faisant, volontairement ou pas, leur promotion.
Lady Gaga et «ses performances mondaines et ennuyeuses»
La Ligue catholique américaine vient de tomber dans le piège avec Lady Gaga. Le dernier titre de la chanteuse, Judas, était pourtant clairement un appeau à bigots, avec le refrain «I'm in love with Judas» et des paroles comme «When he comes to me, I am ready/ I'll wash his feet with my hair if he needs» (Quand il viendra me voir, je serai prête, je laverai ses pieds avec mes cheveux, s'il le veut). Et le clip, pas encore sorti, sera du même acabit: Lady Gaga y interprétera une Marie-Madeleine en train de flirter avec l'homme aux trente deniers.
Les catholiques extrémistes n'ont pas pu se retenir et ont offert à la popstar sa dose hebdomadaire de polémique. Sur HollywoodLife.com, Bill Donohue, le président de la Ligue catholique aux Etats-Unis, a ainsi estimé début avril que «Lady Gaga essaie encore de choquer les cat