Après les violences, la solidarité. Le musée d'art contemporain d'Avignon, qui présente la collection du marchand Yvon Lambert, a rouvert hier dans le calme, deux jours après l'attaque d'un commando intégriste qui avait dégradé deux œuvres d'Andres Serrano, dont Piss Christ (Libération de lundi). Les messages de soutien ont afflué, de Dominique de Villepin, Jean-Jacques Aillagon ou encore Christian Boltanski, l'artiste qui doit ouvrir le pavillon français à la Biennale de Venise, début juin. La maire UMP, Marie-Josée Roig, a été tous les jours au côté des victimes de l'agression, contrastant avec l'attitude mi-chèvre mi-chou de Frédéric Mitterrand.
L’attitude de l’élue est d’autant plus remarquable qu’elle avait traversé, à l’ouverture de l’exposition il y a quatre mois, une petite crise l’opposant à la fondation, avec petit chantage à la clé pour rehausser la subvention. Aujourd’hui, Yvon Lambert ne doit pas regretter d’avoir confirmé le choix d’Avignon, qu’il avait fait il y a dix ans. L’affluence a repris comme aux premiers jours.
Un car de touristes californiens a été suivi par des groupes scolaires, mais des habitants ou des vacanciers ont aussi voulu affirmer leur soutien, ou, tout simplement, voir l’œuvre ayant mérité un tel déchaînement de violence. Renforcé par une société de gardiennage et un soutien policier, le personnel en a été réconforté, après des semaines d’une campagne d’insultes et de menaces, et l’agression physique de deux surveillants pa