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Libération

Spencer Tunick veut sauver la Mer morte

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publié le 12 mai 2011 à 18h34

Spencer Tunick, photographe célèbre pour ses compositions artistiques formées de foules nues, souhaite organiser son prochain happening sur la rive israélienne de la mer Morte.

«Le corps (humain) est vulnérable. Pourtant, ce sont nos corps, si fragiles, qui provoquent la destruction de cette mer incroyable», a expliqué l'Américain âgé de 44 ans lors d'une conférence de presse destinée à collecter des fonds, ce mercredi à Tel Aviv.

La mer Morte, la plus salée au monde, située au point le plus bas du globe (- 417 mètres sous le niveau de la mer), est menacée d'assèchement. Selon les experts, elle pourrait disparaître d'ici 2050 si des mesures urgentes ne sont pas prises pour enrayer ce processus.

Chaque année, son niveau baisse d'un mètre et, à certains endroits, son rivage recule de plus d'un kilomètre.

Israël et la Jordanie ont construit de luxueux hôtels sur les bords de la mer Morte, qui borde également les territoires palestiniens, et installé des bassins de dessalement pour exploiter ses ressources en minéraux.

Depuis plusieurs décennies, les deux pays ont en outre lancé des projets d'irrigation en détournant une partie des eaux du Jourdain qui se jettent dans la mer Morte, contribuant ainsi à l'assèchement progressif de celle-ci.

Sur le plan politique, l'artiste américain est conscient que son projet -baptisé «Mer nue» - ne plaira pas à tout le monde, dans une région agitée par les conflits politico-religieux. «Il est très difficile de faire ce genre de travail d