Les fans de graffiti (tagueurs, graffeurs, collectionneurs) ont éprouvé du soulagement ce matin. Le tribunal de Versailles a, une nouvelle fois, été plus clément que prévu dans ses condamnations pour dommages et intérêts à l'encontre de cinquante-six tagueurs poursuivis pour dégradation.
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Condamnés mais amnistiés en septembre 2009, ces tagueurs, la majorité trentenaire, avaient comparu huit ans après leur arrestation et s'attendaient à devoir payer des amendes colossales aux parties civiles (SNCF, RATP, transports lyonnais, marseillais et lillois). «C'est un désaveu total pour ces dernières, avance maître Emmanuel Moine, avocat de deux des tagueurs poursuivis. Elles avaient demandé des sommes astronomiques, jusqu'à 120.000 euros pour une seule personne. Là, les plus forts dommages et intérêts s'élèvent à 13.000 euros. Le tribunal a prononcé des peines cinq à dix fois inférieures à ce qui avait été demandé. Tous les artistes n'ont pas été condamnés. Ainsi, il n'a pas été démontré qu'un de mes deux clients ait posé de la peinture sur le matériel roulant de ces entreprises de transport.»
Pour l'heure, les services