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Ai Weiwei, une liberté sous surveillance

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publié le 22 juin 2011 à 16h38
(mis à jour le 23 juin 2011 à 10h07)

La libération sous caution de l’artiste chinois Ai Weiwei a été accueillie jeudi avec soulagement, notamment par les associations de défense des droits de l’Homme. Mais les démêlés d’Ai Weiwei ne sont pas terminés. Il est en résidence surveillée et la menace d’un procès pèse sur lui.

L'artiste avant-gardiste a été libéré sous caution tard mercredi, l'agence Chine nouvelle expliquant cet évènement inattendu par «la bonne attitude» d'Ai Weiwei qui «a confessé les crimes» d'évasion fiscale.

Ai Wewei, artiste de 54 ans à la renommée internationale et critique virulent du régime communiste, s'est dit jeudi «très heureux d'être libre et d'être de retour dans (sa) famille», dans une interview par téléphone à l'AFP alors qu'il était dans son grand studio de Caochangdi, dans le nord de Pékin. Des dizaines de journalistes étrangers avaient afflué autour du complexe, qui comporte plusieurs sorties. Aucune présence policière n'était visible.

La mise au secret d’Ai Weiwei, alors qu’il tentait de prendre un avion pour Hong Kong le 3 avril, avait provoqué l’indignation internationale.

A Paris, Reporters sans frontières a estimé que «sa libération ne signifie pas la fin de ses problèmes» et a dit «craindre» que les autorités ne déploient tout un arsenal juridique pour l'inculper et le condamner pour «crime économique». «Comme elles l'ont fait par le passé avec d'autres, les autorités chinoises pourraient essayer de condamner Ai Weiwei à