Menu
Libération

La revue «De l’air» s’infiltre à la MEP

Article réservé aux abonnés
Photo. Le trimestriel affiche son indépendance éditoriale dans une exposition parisienne.
publié le 29 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 1er septembre 2011 à 17h17)

Un souffle frais flotte depuis maintenant trois mois au premier étage de la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris. Nuit blanche à Bamako, manifestation altermondialiste à Prague, portrait d'une mère de famille à Buenos Aires : les thématiques sont diverses, les esthétiques aussi. Au total, ce sont une trentaine de regards photographiques contemporains qui s'offrent au visiteur. Un fil rouge : De l'air.

Ce titre aux allures de credo est celui du magazine qui acidule le paysage photographique français depuis sa création, en 2000. «Si on faisait comme les autres, on serait mort depuis longtemps», assène Stéphane Brasca, journaliste initiateur et directeur de la revue. Le quadra revendique l'indépendance comme menu trimestriel. «Sortir des autoroutes de l'information unique» et «rester en phase avec le monde d'aujourd'hui» en sont les principales déclinaisons.

La revue a d'ailleurs su se créer et perdurer sans le soutien d'un groupe de presse. D'abord dédié au photojournalisme, De l'air s'est ouvert, au fil du temps, aux autres domaines de la photographie. Portraits, séries, paysages, nus et natures mortes peuplent ses pages. Modeux ou reporters : le magazine s'enrichit de talents sans privilégier de chapelles, telles que, entre autres noms figurant à la MEP, Bertrand Deprez, Julien Chatelin, Patrick Swirc ou encore le collectif Tendance floue (également à l'honneur aux Rencontres d'Arles), qui comptent parmi les collabora