La cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a confirmé mardi que le petit-fils du peintre Victor Vasarely était seul titulaire du droit moral de l'ensemble de l'oeuvre de l'artiste, dont la succession déchire la famille depuis 20 ans. En première instance le 5 novembre 2009, le tribunal de grande instance d'Aix avait reconnu ce droit à Pierre Vasarely en ordonnant à Michèle Taburno-Vasarely, sa belle-mère, de lui remettre les archives du peintre d'origine hongroise.
Celle-ci avait interjeté appel. Dans un arrêt au fond rendu ce mardi, la cour a «confirmé ce jugement en toutes ses dispositions», en condamnant Taburno à verser 30.000 euros à Vasarely au titre des frais de justice. Ce nouvel épisode «vient aujourd'hui mettre un terme aux multiples dénis de justice de Michèle Taburno, veuve en secondes noces de Jean-Pierre Vasarely, mon père, qui, sans droit aucun, s'est autorisée à administrer pendant de trop nombreuses années l'oeuvre de Victor Vasarely, dépouillant ainsi de ses oeuvres une fondation reconnue d'utilité publique», s'est félicité Pierre Vasarely dans un communiqué.
Une bataille judiciaire vieille de vingt ans
Selon lui, les «oeuvres majeures» de l'artiste, décédé en 1997 à Paris, sont «entreposées illégalement» depuis 2004 à Chicago où réside Michèle Taburno, qui ne lui a toujours pas remis les archives de son grand-père. La famille se déchire par tribunaux interposés depuis 20 ans. Les deux fils, André et Jean-Pierre, avaient commencé à se quereller sur la gestio