C’est la troisième saison du festival Photoquai, biennale d’un monde où domine la curiosité pour l’autre, qu’il vive à Bahia, Addis-Abeba, Singapour ou Vientiane. Poursuivant son désir de tisser des liens entre photographes non occidentaux, Photoquai expose jusqu’au 11 novembre une suite d’images en plein air, sur les quais de Seine et le jardin du musée du quai Branly. Avec un prolongement dans divers lieux parisiens propices aux échanges, de la Maison de l’Amérique latine (José Medeiros, Brésil) à la galerie In Camera (Hein-kuhn Oh, Corée).
Passeport. Cette année, la direction artistique est confiée à Françoise Huguier, auteure de Sur les traces de l'Afrique fantôme, hommage à Michel Leiris et au continent noir. Atout de la manifestation : sa contemporanéité, qui tend à des photographes pas forcément jeunes ou porte-drapeaux un éventuel passeport pour la postérité. Et leur offre une confrontation avec leurs pairs, mieux favorisés par le hasard ou l'actualité.
Parmi les 46 artistes participants, en provenance de 29 pays, les Africains surprennent. Leur audace honore les aînés, ceux qui ont pris racine dans l’histoire de la photo. Citons Mack Maganane (Afrique du Sud), face au suicide des adolescents ; Hélène Amouzou (Togo), se projetant dans un grenier avec une malle magique, version féminine d’un Aladin spirituel ; Sameer Kermalli (Tanzanie), scrutant les fourmis en amies passagères qu’il faut aider à partir.
Autre curiosité sur pattes : les animaux