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Critique

Les Boréales, vingt ans de festival en Nord massif

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Pôle. A Caen, musique, théâtre, cirque, photo, peinture… célèbrent la créativité en Europe du Nord.
«Pour le meilleur et pour le pire», deuxième création du cirque Aïtal, présentée à Caen. (Strates-Mario Del Curto)
publié le 8 novembre 2011 à 0h00

En fin de semaine dernière, la chaîne Ikea a ouvert son 29e magasin dans l'Hexagone, à la périphérie de Caen. Il faut, dit-on, n'y voir qu'une pure coïncidence, mais l'implantation en Basse-Normandie du géant nordique du mobilier en kit a coïncidé, à vingt-quatre heures près, avec l'inauguration des Boréales, 20es du nom.

Créé en 1992, le festival, au succès aussi réel que discret, a d'abord concentré son action sur le front littéraire via l'implantation locale de bon nombre de traducteurs des auteurs septentrionaux. Trois ans plus tard, il passe à la vitesse supérieure jusqu'à, aujourd'hui, suggérer un marathon ébouriffant et inventif où festoient absolument tous les genres, sélectionnés au meilleur de leurs formes hybrides. Musique (classique, folk, jazz, pop, electro), théâtre, danse, cinéma (de l'avant-première de Le Havre d'Aki Kaurismaki à un travail dans les lycées autour du magnifique - et malaisant - film de vampire Morse, de Tomas Alfredson), photographie, peinture, design, cirque, arts numériques…

Ce sont ainsi 180 initiatives, dont un tiers gratuites, qui irriguent Caen et une vingtaine de villes de la région pendant deux semaines. «Chercher un thème, une ligne directrice, voire une cohérence dans cette somme de propositions serait assez vain», ainsi que le souligne sans afféterie Jérôme Rémy, guide pourtant éclairé des Boréales depuis quasiment les origines (lire ci-contre). Creuset d'idées, les Boréales se