En 2009, le musée d'Art moderne de la ville de Paris a organisé l'exposition «Giorgio de Chirico, La fabrique des rêves». Cette rétrospective a permis, à l'époque, de détendre l'atmosphère entre la municipalité et la fondation Giorgio et Isa de Chirico. Il a donc fallu attendre plus de vingt ans pour que les 61 œuvres léguées par l'épouse du peintre rentrent à Paris, au musée d'Art moderne. «C'est un cadeau énorme, un enrichissement merveilleux des collections de la ville», avait alors déclaré Christophe Girard, adjoint PS au maire de Paris, en charge de la culture.
En 1990, la veuve de l’artiste, Isabella Pakszwer, décède. Elle avait désigné la Fondation Giorgio et Isa de Chirico comme légataire universel. Mais elle demandait également qu’une autre fondation soit créée à Paris, et lui donnait un cinquième des œuvres en sa possession. Les relations entre la fondation italienne et Paris s’étaient ensuite tendues et la justice avait été saisie.
Peinture métaphysique
Remarqué par Apollinaire et Picasso, Giorgio de Chirico est né le 10 juillet 1888 à Volos en Grèce et meurt le 20 novembre 1978 à Rome. Artiste majeur du XXe siècle, fondateur de la peinture métaphysique, le peintre italien a fait de Paris, après Rome, sa ville d'élection où il expose d'ailleurs au Salon des indépendants dès 1913. Les surréalistes l'adorent avant de le renier au milieu des années 20, ils l'accusent de tourner le dos au modernisme. Vingt ans plus tard, il renouera avec une œuvre plus «néo-métaphysique», j