Salué par son ami Martin Parr comme un «génie méconnu de la photographie britannique», Tom Wood n'a été exposé que trois fois en France, quelque peu oublié au profit de son compatriote, devenu la star que l'on connaît – un peu trop. Pendant un peu plus de trente ans, l'Irlandais Tom Wood – il est né en 1951 – a vécu à Liverpool, sa ville d'adoption. Durant toutes ces années, elle a été son studio en plein air. Pourtant, Wood ne se veut ni documentariste ni photojournaliste.
Surnommé «Photie Man» («le type à l’appareil photo») par les gens de la rue, Tom Wood fait partie intégrante de la ville dont il photographie tous les coins et recoins, les modes, les habitants et passants, ses marchés, ses bars, ses boîtes ou encore ses usines à l'abandon. Il saisit ce qu’il voit, ce qu’il entend et rencontre. Ses clichés, en noir et blanc ou en couleur, en ont immortalisé les changements et les mutations, des années 70 à nos jours.
Avec Parr, Chris Killip et quelques autres de la même génération, il a contribué au développement de la photographie sociale en Angleterre, dans le sillage de la révolte punk et des années Thatcher. Tout comme Ken Loach dans son cinéma engagé. Baptisée «1978-2003, les années Liverpool» (1), l'exposition revient sur cette période. Ses images (-> voir ici), prises pour la plupart au Leica, mettent en lumière la complicité qu'il entreti