Menu
Libération

L'art moderne, c'est danse

Article réservé aux abonnés
Au centre Pompidou, «Danser sa vie» replace les théories de la danse contemporaine au sein des arts visuels qui les ont accompagnées.
© Kunst Museum St. Gallen, Saint Gall (Felix Gonzalez-Torres Untitled (Go-Go Dancing Platform), 1991© Kunst Museum St. Gallen, Saint Gall)
publié le 29 novembre 2011 à 16h26
(mis à jour le 30 novembre 2011 à 16h45)

Dans le film allemand (pas le livre) les Particules élémentaires, d'après Houellebecq, «Danser sa vie» est le titre d'un atelier débile dans un camping branchouille. L'expo du Centre Pompidou, en revanche, est une tuerie. On suppose que le film avait pris ce titre moqueur par tropisme germain, nos cousins d'outre-Rhin étant les promoteurs dans les années 20 de la freie Körper Kultur, mouvement intellectuel où le corps est laissé à sa libre expression, éventuellement tout nu, lançant ses gambettes en l'air et faisant des rondes par la main. En outre, l'expression «Danser sa vie» est généralement attribuée à Nietzsche, mais on ne la trouve que sous la plume d'Isadora Duncan. Ce qui n'empêche pas Nietzsche d'être le grand penseur de la danse en tant que fusion ultime entre l'art et la vie.

Pour le dire très vite, la danse est le seul art que tout le monde peut pratiquer sans risque de rater, car la danse ne représente rien. Elle n'est pas soumise à l'emmerdement de