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Le célèbre collectionneur anglais Charles Saatchi vomit l'art contemporain

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Une installation intitulée «Prostituées à Téhéran» par Shirin Fakhim, exposée la Saatchi Gallery, à Londres, le 28 janvier 2009. (REUTERS)
par Elisabeth FRANCK-DUMAS
publié le 5 décembre 2011 à 13h20

Acheter de l'art contemporain? C'est d'un vulgaire! Cet avis n'aurait rien de particulièrement croustillant, s'il n'était émis par le collectionneur anglais Charles Saatchi. Rappelons que ce publicitaire, monsieur Nigella Lawson à la ville, fut le mécène attitré des sulfureux Young British Artists des années 90 (Damien Hirst, Tracey Emin...), et qu'il a été accusé, aussi, de gonfler artificiellement la cote des artistes qu'il collectionne, en les exposant dans sa gargantuesque Saatchi Gallery, espace d'exposition non commercial, pour les revendre à prix fort.

Toujours est-il que dans une tribune récente du journal The Guardian, parue en pleine foire Art Basel de Miami, ce même Saatchi a déballé tout son mépris pour les «oligarches modeux… Eurotrash, propriétaires de hedge-funds et vacanciers des Hamptons (destination chic et chère de la Côte Est des Etats-Unis, ndlr)» qui d'après lui forment le contingent fort des acquéreurs du marché. Les galeristes et critiques ne sont pas en reste, les premiers étant dotés d'un «égocentrisme masturbatoire», les seconds préférant exposer de l'art conceptuel avant tout, car ils sont bien en peine d'évaluer une peinture. «Tous ces gens apprécient-ils vraiment l'art? Ou aiment-ils simplement posséder une