Pour les politiques, le travail se mesure en terme quantitatif : travailler plus, plus longtemps ou pas… Mais la qualité est devenue presque un sujet tabou. Quid du corps au travail, de ce qu’il ressent, de ses blessures, de ses plaisirs aussi ? Les médias restituent des statistiques, des courbes (de croissance ou de décroissance) ou s’emparent de la souffrance dans la rubrique des faits divers quand elle conduit à des vagues de suicides.
Des artistes ont décidé de s’en mêler et prennent à bras-le-corps ce sujet de société réunis dans la manifestation «(Be)au boulot !». A la Maison des métallos à Paris, pendant un mois, une exposition, quatre spectacles, des rencontres et des débats abordent le thème sous toutes ses coutures. Ironiques, humoristiques, graves, toutes les approches sont permises pour reposer finalement la question du beau boulot si chère aux Français.
L’exposition «Au boulot !?» imaginée par Patricia Perdrizet, directrice de l’association Un sourire de toi et j’quitte ma mère, qui est de toutes les luttes pour l’accès à la culture et à l’art, rassemble une quinzaine d’artistes.
Sans nier la souffrance au travail qui est plus que jamais réelle et prend de nouvelles formes, dit l'organisatrice, il s'agit d'aller vers de belles histoires, dans le sens du travail, dans une dynamique optimiste. Et, à une époque où l'on confond le salaire et le métier, de créer «des passages entre l'art, le travail, la recherche».
Les œuvres présentées par des plasticiens, vidé