Il fait assez beau en ce début de semaine, mais préparons-nous à un printemps pourri car le musée du Quai-Branly vient d’extraire de ses collections une jolie brochette de mistigris, à savoir une série d’objets évoquant - et souvent même invoquant - la pluie. S’il y a bien un phénomène qui a laissé son empreinte sur toutes les cultures, c’est celui-là : il pleut, il pleut, bergères et chamanes, Incas et Hopis, Normands et Bretons - ces deux dernières tribus restant en dehors du champ du musée des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques.
Anoraks. Ce n'est pas parce que les nappes phréatiques françaises sont singulièrement basses en ce début 2012, ni même parce que Branly a été voisin de Météo France sur le quai du même nom, que le musée a choisi de porter un regard ethnologique sur l'eau qui tombe du ciel. La raison est que Françoise Cousin, ancienne responsable des collections textiles de l'établissement, avait depuis des années envie de jeter un coup d'œil circulaire sur la planète avec, pour fil rouge, la pluie que l'on désire, que l'on appelle, dont on se protège et qui, parfois, tombe quand ce n'est vraiment pas le moment. De guerre lasse, le musée a fini par lui concéder un bout de sa mezzanine est. L'ethnologue y a déballé une petite centaine d'objets puisés dans les collections maison (à l'exception d'une pièce provenant du musée Guimet des arts asiatiques) quand elle eût pu en exposer un bon millier.
C'est ainsi que le visiteur déco