Pour célébrer – à sa manière – le premier anniversaire de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, le street-artist français Combo s'est introduit en mars sur le site de Tchernobyl. Un lieu ouvert aux touristes depuis l'an dernier, dès lors qu'ils sont encadrés par des agences ukrainiennes, mais que l'artiste a visité sans aucune autorisation, en pénétrant seul ou presque dans la zone interdite (un rayon de soixante kilomètres autour de la centrale). Sur place, dans la ville même de Tchernobyl, il a collé plusieurs images promotionnelles pour l'industrie nucléaire. D'Ukraine, où il séjourne toujours actuellement, il raconte.
Quel était votre but, en vous rendant dans la zone interdite de Tchernobyl ?
J'aime que mes oeuvres fonctionnent de manière disruptive, qu'elles surprennent. Je les place souvent dans un lieu où elles n'ont pas vocation à se trouver. Donc à Tchernobyl, j'ai placé une image souriante des Simpson sur fond de centrale, mais surtout des affiches publicitaires pour l'industrie nucléaire. Afin de confronter, à la réalité de cet endroit, les champs d'éoliennes et l'avenir radieux qu'on nous présente dans ces pubs.
Comment avez-vous réussi à entrer à Tchernobyl ?
Je suis resté deux mois sur place, grâce à des personnes que je connais là-bas, en attendant le bon moment, la bonne opportunité. Mais cela a été assez compliqué, la zone est très surveillée