Quand on part «en excursion» dans les espaces réaménagés du Palais de Tokyo, à Paris, on a d’abord l’impression d’errer dans un dessin d’Escher, au mouvement spatial perpétuel. Les volumes, sur quatre niveaux, se dévoilent comme un labyrinthe de terrasses, d’escaliers, de recoins. Un paysage aux multiples méandres mystérieux, alors que toute l’ossature du bâtiment est montrée, mise en lumière.
C'est dans l'aile ouest de ce monument de 1937 que va se déployer, sur 22 000 m2, le Centre d'art contemporain transfiguré, dirigé par le commissaire d'art Jean de Loisy (lire ci-contre). Il sera plus que jamais consacré à la scène créatrice émergente internationale, à des artistes confirmés aussi, précise Jean de Loisy, «avec un parcours libre en partie gratuit». Dès demain soir, le nouveau Palais de Tokyo «s'entre-ouvre» pendant vingt-huit heures de performances continues, pour préfigurer «son énergie hallucinatoire en accéléré». L'ouverture définitive ne surviendra que le 20 avril, avec la première Triennale d'art (ex-Force de l'art).
Le programme de ce lieu est à l'unisson avec les convictions de Lacaton & Vassal, les deux architectes qui, après la première réhabilitation de 2002, ont poursuivi la transformation de l'édifice. «De l'extérieur, très monumental, fait remarquer Anne Lacaton, on n'imagine pas la grande qualité de l'architecture intérieure, si moderne.» En 2000, le duo avait découvert un bâtiment déjà bien dé