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Libération

Chambord dans l’œil de Georges Rousse

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Au second étage du donjon, l’artiste français présente son travail réalisé dans les différents espaces du château de Chambord.
publié le 3 mai 2012 à 12h53

Après Molière, Lully… c'est au tour de Georges Rousse (né à Paris en 1947) de venir créer au château de Chambord (Loir-et-Cher). Le photographe, peintre, architecte est le premier artiste invité en résidence dans ce temple de la Renaissance, «afin que ce lieu ne soit pas restreint à la diffusion mais redevienne un espace de création», souligne Yannick Mercoyrol, le directeur de la programmation culturelle. Pour lui, le nom de Georges Rousse s'est imposé comme une évidence. Depuis plus de trente ans en effet le plasticien mène une réflexion sur l'espace et la lumière en s'appropriant, de manière éphémère, des locaux habituellement voués à la démolition.

Il privilégie les friches, lieux vides sans âme, les maisons en ruine... pour y peindre des cercles, des carrés, des lettres, y ériger des structures anamorphiques. Ensuite, il sélectionne un point de vue unique pour les photographier. Leur agencement sur l'image finale produit des illusions de volume tout en annulant la perspective de l'espace réel. La forme ainsi fixée sera la seule trace de son installation. «L'invention de l'anamorphose remonte au début du XVIe siècle, ce qui correspond à la date de création du château, dont les travaux ont été lancés en 1519 », poursuit Yannick Mercoyrol.

Trois mois, trois regards

Ce n'est pas la première fois que Georges Rousse intervient dans un site classé, mais c'est une