Menu
Libération
article + vidéos

Le monde de Rero

Article réservé aux abonnés
L'artiste investit pour la seconde fois les trois étages de la Backslash Gallery dans le IIIe arrondissement de Paris.
Sans titre (LE VRAI) n°2, 2012 - 4 assiettes et lettres vinyles sous résine. (Courtesy Backslash Gallery, Paris / photographique : Marie Hamel)
publié le 14 juin 2012 à 15h57

Un an après son exposition – Error 404 (lien manquant) – à la galerie parisienne Backslash, l'artiste français Rero (né en 1983, qui vit et travaille à Paris), prend à nouveau possession des murs de cet espace installé dans le Haut-Marais.

Issu du street art, le plasticien s'approprie les trois niveaux comme s'il s'agissait d'une friche urbaine [voir la vidéo ci-dessous]. Le hall d'entrée est rempli de décombres au milieu duquel est posé un tapis rouge sur lequel est écrit : «WHAT LIES UNDER»… Le ton est donné !

Depuis longtemps, Rero, a pris l'habitude d'intervenir dans des espaces à l'abandon, vides (plus de photos et de vidéos sur son site) et qu'il habille de ses mots barrés d'un trait noir, suivant à la lettre les conseils du peintre new-yorkais, Jean-Michel Basquiat, qui déclarait : «Je biffe les mots pour que vous les voyiez mieux. Le fait qu'ils sont à demi effacés vous donne envie de les lire.»

Sans titre (TIMELESS), 2012

A travers cette nouvelle exposition, Rero nous amène à réfléchir à l’image, à ce que l’on voit ou à ce que l’on est censé voir, d’où le titre donné à l’exposition : «Eidolon» (image en grec ancien).

Sans titre (ERROR SYSTEM), 2012

Au postulat «What You See Is What You Get» (WYSIWYG), Rero rétorque : «What