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Critique

La vie grand format selon Di Rosa

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Arts . Fer de lance de la figuration libre, le peintre sétois expose à La Rochelle.
publié le 31 juillet 2012 à 21h26
(mis à jour le 1er août 2012 à 14h43)

La première constatation qui s’impose devant les œuvres d’Hervé Di Rosa est la formidable énergie qu’elles dégagent. Depuis ses premiers pas au début des années 80, époque où il est l’un des fers de lance du mouvement de la figuration libre (notamment avec Robert Combas), son travail se caractérise en effet par une dynamique du trait, des couleurs vives, une prolifération des images et un télescopage des figures.

Cette impression de vitalité est d’autant plus frappante dans son exposition à La Rochelle que, pour investir l’important volume de l’Espace Encan, ancienne criée, Di Rosa (né à Sète en 1959) a pris le parti de privilégier ses très grands formats.

Kraft. C'est ainsi par une grande fresque de 42 mètres de long sur 3 de haut, la Vie des pauvres - créée pour la Fiac en 1993 -, que débute le parcours. Présentée dans une configuration en trapèze, peinte en noir sur papier kraft marouflé sur toile, elle évoque, comme l'indique son titre, la misère du monde en une succession de saynètes sur fond de prostitution, de dope, d'alcoolisme, de viols.

Pour montrer une autre dimension de son travail, Hervé Di Rosa et Henri Jobbé-Duval (commissaire de l'exposition) ont également choisi de montrer certaines œuvres de la série Autour du monde. C'est en 1990, pour lier son art à une aventure, que l'artiste décide de voyager. Lui qui s'est toujours passionné pour les cultures populaires, créant à Sète en 2000, avec Bernard Belluc, le Musée international