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Critique

A Toulouse, les Abattoirs se décarcassent

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Arts . Première exposition après travaux, «la Vie des formes» témoigne d’une inspiration foisonnante.
publié le 23 août 2012 à 20h56
(mis à jour le 24 août 2012 à 11h33)

Que les Abattoirs aient choisi de renaître avec «la Vie des formes» relève moins du paradoxe que de l’ambition syncrétique affichée par le nouveau directeur des lieux, Olivier Michelon. Cinq mois de travaux, en début d’année (principalement pour refaire une beauté au sol, en béton ciré), avaient contraint la structure au silence, dans un contexte pourtant tumultueux.

Toxicité. Fondateur en 2000 du musée d'art moderne et contemporain de Toulouse, Alain Mousseigne a été dirigé, contre son gré, vers la sortie, l'hiver dernier, par la mairie - qui, avec la région, gère l'établissement. Parti du musée de Rochechouart, Olivier Michelon lui a succédé en mars, enfilant par la même occasion la casquette de directeur du fonds régional d'art contemporain (Frac) de Midi-Pyrénées.

Et voici comment l’imposante bâtisse où l’on zigouillait jadis le bétail - une vidéo fait foi, dans le hall d’entrée - se retrouve à passer un bel été refondateur, sous l’intitulé «la Vie des formes», parcours alerte singularisé par le choix de mixer des œuvres des Abattoirs (le musée en possède environ 3 400), d’autres appartenant au Frac, quelques créations et des prêts de collections publiques.

«Les œuvres rassemblées ici évoquent des préoccupations liées à l'occupation de l'espace, à la circonscription de celui-ci ou à l'inscription en son sein», précise le texte de présentation qui, parmi les «repères possibles de cette proposition», cite «le cadrage, le fragment, la pro