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Libération
Reportage

Scopitone, l’éruption numérique

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A l’occasion du festival nantais qui marie electro et installations, zoom sur le mapping vidéo, technique de projection sur volumes.
«Sensible 1.0, du Néerlandais Bram Snijders, habille le corp du visiteur d'une enveloppe digitale. (DR)
publié le 20 septembre 2012 à 21h56
(mis à jour le 21 septembre 2012 à 12h18)

Un grondement tellurique fait vibrer le Cube Alstom sur l'île de Nantes, suivi d'éclats de lumière dont les traînées révèlent par touches un relief accidenté. La contemplative installation Eyjafjallajökull recrée l'éruption du volcan islandais. Bloqué suite à la fermeture de l'espace aérien, Joanie Lemercier a imaginé sa propre version : abstraite, minimale, tout en ombre et lumière donnant l'illusion du volume à partir de simples dessins muraux et de projections.«La technique utilisée est le reverse mapping qui consiste à augmenter un visuel peint d'un voile de lumière, et à jouer avec la perception du spectateur», explique l'artiste qui a exploré le mapping vidéo dès 2006, en solo et au sein du collectif AntiVJ.

Clip bluffant. Cette «projection sur volume» s'est, depuis, largement répandue grâce à la démocratisation des outils et à la puissance croissante des projecteurs. Champ d'expérimentation pour les artistes, elle est utilisée dans la plupart des installations présentées dans le parcours numérique du festival musical Scopitone. Mapping sur les murs, des sculptures, des objets, ou sur le corps qui devient surface de projection, comme dans Sensible 1.0 de Bram Snijders, où le spectateur est recouvert d'un