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L’art à taille urbaine

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Tendance . Belleville accueille sa seconde biennale, figure du dynamisme culturel du quartier parisien.
«Circle stories» ( 2012), d'Olivier Dollinger. (O.Dollinger - ADAGP Courtesy O. Dollinger & Marion Meyer Contemporain )
publié le 24 septembre 2012 à 20h36

Créée en 2010, la biennale de Belleville symbolise la renaissance artistique des quartiers nord-est de Paris. Reconduite cette année jusqu'au 20 octobre, cette manifestation à taille urbaine fédère une myriade de galeries privées et d'établissements culturels publics sur les XIe, XIXe et XXe arrondissements de la capitale. Ainsi, Vincent Lamouroux repeint en blanc les arbres du parc des Buttes-Chaumont ; Nicolas Milhé investit la place du Colonel Fabien avec une sculpture Sans titre évoquant les murs de séparation en béton qui forment le pourtour de la bande de Gaza ; le CentQuatre se dote d'une artothèque où les particuliers peuvent emprunter gratuitement des œuvres pour les emporter chez eux…

«Identité». Pour comprendre l'initiative, il faut remonter au début des années 2000. A l'époque, une association de riverains du XIXe arrondissement, menée par l'artiste Eric Corne, parvient à faire convertir un programme de construction résidentielle en projet de centre d'art. Soutenue par le Fonds régional d'art contemporain (Frac) d'Ile-de-France, la mobilisation donne naissance à l'espace d'exposition du Plateau, inauguré en 2002. «Un moteur qui a drainé dans son sillage toute une foule de jeunes galeries», affirme Patrice Joly, commissaire général de l'événement. Comme celle de Jocelyn Wolff, la première à s'être installée dans le quartier : «C'était en 2003. Je voulais ouvrir une galerie, mais pers