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Critique

Fabrice Hyber à hautes doses

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Le plasticien fait son grand retour avec pas moins de quatre expos, dont celle du Palais de Tokyo, qui présente ses dernières créations malicieusement inventives.
publié le 27 septembre 2012 à 20h26
(mis à jour le 28 septembre 2012 à 18h51)

Fabrice Hyber est superstar. Hyber productif, hyber vivant. On l'a vu dans plein d'hyberexpos, tel l'«Hybermarché» de 1995 au musée d'Art moderne de Paris ou bien envahissant toute une ville de ses c'hybert rallies. Cet automne le voit revenir avec trois expositions et une intervention in situ. «Matières premières» au Palais de Tokyo, à Paris, «Essentiel» à la Fondation Maeght (les peintures homéopathiques) à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes), les P.O.F. («prototypes d'objets en fonctionnement») au MAC/VAL de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et «Sans Gêne», une peinture sur céramique à l'Institut Pasteur.

Robinets. Si Maeght et le MAC/VAL se placent un peu plus du côté de la rétrospective, «Matières premières», au Palais de Tokyo, est constituée de pièces nouvelles, jubilatoires, se renvoyant la balle les unes les autres et dans la gueule du visiteur, s'entr'accouchant sans jamais mourir. Il faudra expérimenter toute l'exposition «à ses risques et périls», dont la maison qui avance, le bain de pommes ou les éviers qui ont une tendance tatiesque à tromper l'attente de qui ouvre leurs robinets. L'art d'Hyber est arborescent, prolifique plus que proliférant, chargé d'un érotisme rigolard et fécond, avec une bonne dose d'humour ou, pour causer anglais, de «langue dans la joue».

Venu l'interviewer durant l'installation de «Matières premières», on se fait embarquer illico dans une visite guidée, courant derrière sa silhouette de Géo Trouvetou. «L'idée