Bleu, blanc, rouge. Trois couleurs pour trois matières différentes utilisées par trois artistes d'envergure. Le musée d'Art moderne et contemporain de Nice tenait à célébrer le cinquantenaire de la mort de l'enfant du pays, Yves Klein (1928-1962), mais sans refaire la rétrospective qu'elle lui avait déjà offerte en 2000. Pour éviter la redite, Gilbert Perlein, directeur du musée, a convié aux côtés de l'inventeur du bleu Klein deux autres figures majeures de l'art contemporain, l'Américain James Lee Byars (1932-1997) et l'Anglo-Indien Anish Kapoor (né en 1954). Trois hommes qui ne se sont jamais croisés, mais ont en commun le «sublime», une même famille spirituelle et une relation particulière avec l'Orient. Yves Klein, né d'un père indonésien, était passionné de judo et avait séjourné au Japon au début des années 50, là où, d'ailleurs, résida à plusieurs reprises James Lee Byars. Quant à Anish Kapoor, installé à Londres depuis 1973, il n'a jamais oublié son pays natal, l'Inde.
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