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Libération

La banlieue appâte les galeries

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93. Séduits par des surfaces immenses et moins onéreuses, l’Autrichien Thaddaeus Ropac et l’Américain Larry Gagosian , géants de l’art contemporain, s’installent à Pantin et au Bourget.
Des toiles d'Anselm Kiefer à la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin. (Photos galerie Thaddaeus Ropac. Charles Duprat)
publié le 17 octobre 2012 à 21h16
(mis à jour le 18 octobre 2012 à 11h58)

Hasard du calendrier - qui bien sûr n'en est pas un- les deux galeristes mastodontes que sont Thaddaeus Ropac (1) et Larry Gagosian (2) inaugurent leurs nouveaux locaux en Seine-Saint-Denis, avec le même artiste star, Anselm Kiefer, au moment où la Fiac (Foire internationale d'art contemporain), ouvre ses portes au public au Grand Palais (lire ci-contre).

A Pantin, installé au cœur d'une ancienne chaudronnerie du début du XXsiècle, le magnifique espace investi par l'Autrichien Ropac - un bâtiment en briques, soutenu par des poutres - se décompose en quatre nefs allongées, peintes en blanc, de 7 à 12 mètres de haut avec un éclairage zénithal. Cet ensemble a été restauré par le cabinet d'architectes Buttazzoni & Associés qui, en 2007, avait déjà œuvré à l'agrandissement de la galerie parisienne dudit Ropac, ouverte en 1990.

cheminée. Le choix de Pantin a été décidé en raison de la proximité avec le Centre national de la danse, du site de la Villette et de la future philharmonie de Paris, pour former un véritable ensemble culturel, avec lesquels le galeriste envisage de travailler. Pour pouvoir faire venir le public parisien, les locaux sont proches du métro et du RER. Cette «cité de l'art» doit accueillir une dizaine d'expositions par an. D'une superficie de près de 5000 m2, la partie consacrée aux œuvres s'étend sur plus de 2 0