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Libération

Futura, pionnier du graffiti, fait bon ménage avec Hennessy

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La maison de cognac fêtait lundi à Paris sa dernière collaboration avec Futura.
publié le 28 octobre 2012 à 18h53

Cheveux longs, bonnet noir et cernes immenses, Futura - tout court - a une gueule de «native american» abîmée par les bombes de peinture. Lundi soir, c'est bien lui, monument historique de la street culture, que tout le monde observait au milieu des invités de Hennessy. Le producteur de cognac fait depuis plusieurs années appel à des artistes issus du graffiti pour des collaborations commerciales. Cette fois, Futura a été chargé de redessiner une bouteille du breuvage chéri des rappeurs américains à qui l'on doit sa déringardisation.

Leonard McGurr, son vrai nom, 55 ans, est respecté - voire vénéré - comme un pionnier du graff qui a passé sa vie «dans les tunnels». A la Générale lundi, deux mondes se cotoyaient sous le drapeau de la maison Hennessy, «sponsor» de l'artiste : celui du graffiti et du skate et celui, beaucoup plus classique et bourgeois, des vieux amis de la maison de cognac.

Né à Brooklyn, Futura a toujours gravité entre plusieurs milieux : le rock industriel, le punk, le hip hop. Entre l'underground et l'univers feutré des galeries aussi. Proche d’Afrika Bambaataa et des Clash, il est célèbre pour avoir exposé aux côtés de Basquiat et Keith Haring dans les années 80. A Paris, ses soutiens s'appellent Yvon Lambert, Jérôme de Noirmont et le magasin Colette où il montrait déjà son travail en 2001.

C'est ce parcours singulier qu'il a commenté lundi à l'école des Beaux-Arts avant de partir faire le show (et une séance de dédicaces) chez Cole