Avec Arles et Perpignan en têtes de liste estivales, une kyrielle d'autres manifestations vaillantes (à Sète, Sanary-sur-Mer, Vendôme, Beauvais, Lyon…), un Mois de la photo qui s'apprête à déferler sur Paris et divers salons, prix et fondations pour faire la jointure - sans oublier tous les musées et galeries pérennes -, la France demeure clairement le Xanadu de la photographie internationale. Mais cela n'empêche pas ceux qui animent le secteur de rencontrer souvent de vraies difficultés pour développer des projets. Depuis plusieurs années maintenant, début septembre, on tire ainsi régulièrement la sonnette d'alarme à Visa pour l'image, apogée mondial du photojournalisme… Et moins de deux mois plus tard, à l'autre bout du pays, vient de surgir une oasis : la première édition de Photoreporter, «festival international en baie de Saint-Brieuc» qui, depuis le 19 octobre et pour encore une quinzaine de jours, redonne le sourire au secteur, comme le résume sans ambages le Belge Gaël Turine, «absolument sciés par la qualité de l'accueil», entre autres commensal pas toujours habitué à autant d'égards.
Photoreporter a été pensé par Alexandre Solacolu qui, après avoir élaboré un montage financier des plus originaux (lire ci-contre), a demandé à l'ex-directeur de l'agence Gamma et rédacteur en chef de Paris Match, Didier Rapaud, promu ici directeur artistique, de «montrer le monde dans sa diversité, au travers de l'émotion mise en scène p