La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente à partir de mercredi à Paris la première grande exposition consacrée à l’artiste chinois Yue Minjun.
Jusqu’au 17 mars, seront notamment présentées quarante-cinq peintures, souvent de grand format, et une centaine de dessins préparatoires de cet artiste qui revisite les codes du grotesque avec une iconographie très colorée.
Yue Minjun, qui peint depuis les années 1990, est devenu célèbre avec ses autoportraits où son rire forcé fait office de masque. Son personnage se démultiplie dans les tableaux, habités également d’avions de chasse, de dinosaures, d'échassiers ou situés dans des lieux du pouvoir chinois.
«C'est la première fois que je vois autant de mes oeuvres accrochées en même temps», confie l'artiste, présent pour l'inauguration de cette rétrospective. «C'est également la première fois que je m'examine», ajoute-t-il, en se disant «un peu stressé et timide» devant ses tableaux.
«En visitant l'exposition, j'ai détecté pas mal de maladresses dans mes peintures. Je me suis dit que je ne fais pas partie des peintres qui savent se cacher. Je m'exprime de façon directe et simple», estime Yue Minjun.
«L'exposition a été compliquée à organiser car les oeuvres de Yue Minjun sont dispersées entre l'Asie, l'Europe et les Etats-Unis et l'artiste n'en a pas gardé la traçabilité notamment pour les plus anciennes», explique Hervé Chandès, le directeur de la Fondation Cartier.
L’artiste a comme