A New York, le quartier de Chelsea, centre mondial de l’art contemporain, a été totalement inondé pendant le passage de l’ouragan Sandy, avec des millions de dollars d’œuvres perdues et des dizaines de galeries en péril.
Chelsea, ce quartier chic où se succèdent sur plus de quinze rues près de quatre cents galeries dans des lofts minimalistes, est devenu un gigantesque chantier : vitrines fissurées ou barrées de ruban adhésif épais, éclats de verre au sol, bennes de gravats et cloisons abattues se succèdent.
Dans la cour de la galerie Jim Kempner, des photos grand format gondolées sèchent à l’air libre. Chez Larry Gagosian, l’un des plus influents galeristes du monde, les jolies jeunes femmes de l’accueil portent des masques de protection respiratoire.
Près de la 11e avenue, la trace laissée par l'eau qui a envahi le quartier le 29 octobre arrive à hauteur des épaules.
«Je m'attendais à vingt centimètres d'eau, pas à ce qu'une rivière coule dans la rue», remarque le galeriste Leo Koening, 35 ans. Il s'estime heureux car toutes les pièces en exposition avaient été déplacées en prévision de la tempête, même si son espace a été inondé et doit être rénové.
Chez David Zwirner, «toutes [les] salles d'exposition ont été inondées à hauteur de poitrine, y compris des bureaux et des salles où étaient entreposées des oeuvres», explique la porte-parole, Julia Joern.
Il y a eu des pièces abîmées dont certaines peuvent être restaurées, mais d'autres sont définitivem