L’exposition Dürer est la dernière manifestation patrimoniale de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) dans sa configuration actuelle. Les salles donnant sur le quai Malaquais, qui ont accueilli des expositions aussi remarquables que celles sur l’architecture de Garnier, les thèmes homériques ou la place des femmes à l’Académie, alternant avec l’art contemporain indien et la présentation des étudiants félicités par le jury, vont être réaménagées pour laisser davantage place à la création d’aujourd’hui. C’est le point fort du programme mis en place par Nicolas Bourriaud, 47 ans, arrivé il y a un an à la tête de l’ENSBA.
L’expo Dürer est la dernière d’un cycle ?
Les travaux seront lancés dès la fin de l'exposition, les nouveaux espaces devant ouvrir quai Malaquais le 24 avril. Le lieu reprendra le nom de Palais des beaux-arts, qui était le sien quand il accueillait des expositions aussi importantes que celle sur les estampes japonaises, qui a été vue par tous les impressionnistes. Nous pourrions, du reste, la reconstituer car tous les éléments sont restés dans nos collections. L'ensemble des espaces sera placé sous un même thème. Le premier étage accueillera les travaux d'étudiants et de diplômés. Le second sera consacré, pour la moitié ou les deux tiers, à une présentation de nos collections et, pour l'autre partie, à une monographie d'un artiste du XXe siècle. Il y aura également un foyer d'expérimentation pour les élèves. C'est une programmation en forme de magazine, avec des rubriques fixes