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Libération

Le MuMo, convoi d’art dans la cour des petits

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Initiative . Dans un camion, un «musée mobile» va à la rencontre des enfants. Prochain arrêt, la Belgique.
(DR. )
publié le 14 janvier 2013 à 19h56

C'est un de ces camions qu'on voit sur les ports de commerce, massif avec sa semi-remorque rouge en acier. Il se gare, à côté du Pôle Emploi, sur une place bruineuse du quartier populaire des Fives, à Lille.Quatre minutes plus tard, ce n'est plus un camion, mais un complexe d'art contemporain à destination des enfants de 6 à 12 ans, dans le cadre de la manifestation Fantastic (Libération du 5 octobre) qui s'est achevée dimanche. La remorque est rayée d'une verticalité artistique de Buren (Déplié, ça va mieux, 2010), et bientôt orné d'un lapin gonflable géant rouge (Red Rabbit, 2011), de l'Américain Paul McCarthy. Effet garanti : toute la journée, des curieux passent la tête sous la tente d'accueil.

«Le droit de toucher». Le Musée mobile, ou MuMo, qui a vu le jour l'an dernier, a parcouru depuis 14 000 kilomètres à la rencontre de 15 000 enfants (1). Un jour perdu dans la betterave picarde, le lendemain coincé entre une cité et un camp de Roms en région parisienne, ou en Paca. Objectif déclaré : réduire une fracture artistique due à l'éloignement géographique, sociale et psychologique. «On voit souvent des enfants qui ont peur d'aller vers les œuvres, explique Sophie Lawani-Wesley, de l'organisation du MuMo. Là, c'est le musée qui vient à eux. Ils ont le droit de toucher, et l'une des idées qu'on veut transmettre, c'est que la subjectivité prévaut. On aime, on n'aime pas. On ressent, ou pas.» Pour ce faire, les adu