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Libération

Sept tableaux restitués à des familles juives

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Arts. Le Sénat appelle les institutions à collaborer entre elles pour régler le problème des spoliations.
"Le miracle de saint Eloi", de Gaetano Gandolfi, une des oeuvres restituées. (RMN- Grand Palais (musée du Louvre) T. Querrec)
publié le 14 février 2013 à 20h46
(mis à jour le 15 février 2013 à 11h04)

Al'heure où le Sénat vient de rappeler la France à ses responsabilités envers les familles spoliées par les nazis (Libération du 4 février), la restitution prévue de sept peintures des XVIIe et XVIIIe siècles fait office de symbole. Racontée par Nathaniel Herzberg dans le Monde daté d'hier, l'histoire paraît emblématique d'une nouvelle ère qui s'ouvre pour les restitutions entamées depuis la guerre.

Répartis entre le Louvre et les musées de Tours, Saint-Etienne et Agen, ces tableaux, dont le plus important est signé du Vénitien Sebastiano Ricci, faisaient partie du contingent récupéré en Allemagne en 1945, confié à la garde des musées sous le titre MNR («Musées nationaux récupération»).

Six toiles vont ainsi être restituées au petit-fils de Richard Neumann.

Mobilier. Cet industriel viennois s'était réfugié en France après l'annexion de l'Autriche en 1938 ; sa collection avait été confisquée au profit des musées autrichiens, mais il avait pu emporter des tableaux, qu'il dut brader en 1941 pour s'enfuir à Cuba. Des marchands allemands à Paris les avaient expédiés à Munich, pour le grand musée que Hitler rêvait d'installer à Linz.

Une autre toile du Siècle d'or, la Halte, de Pieter-Jansz van Asch, doit être rendue aux descendants d'un banquier praguois, Josef Wiener. Ses tableaux de Brueghel, Snyders ou Reynolds avaient été raflés, avec le mobilier et les bijoux, dans son appartement de Prague. D