«Aujourd'hui, le centre Pompidou redécouvre en toute humilité cette œuvre remarquable qui était à nos pieds et que nous n'avons su voir», déclarait récemment (dans le Monde) le directeur de l'établissement, Alfred Pacquement. Et il s'en est fallu de peu que l'institution parisienne (et les autres aussi, d'ailleurs) ne rate encore Alina Szapocznikow (1926-1973). L'exposition qui lui est consacrée n'a en effet rien à voir avec l'importante rétrospective partie du Wiels, à Bruxelles, en septembre 2011 et passée par le Hammer Museum de Los Angeles, le Wexner Center for the Arts de Colombus (Ohio) et le MoMA de New York.
A Paris, l'exposition est présentée à la galerie d'art graphique du centre Pompidou, ce qui tombe plutôt bien puisque, sans doute plus connue comme sculptrice, l'artiste a aussi été une formidable dessinatrice. Sa production dans ce domaine constitue une œuvre à part entière, comme le prouve la centaine de papiers ici réunis. Elle commence par… une grande sculpture en bronze, Machine en chair, derrière laquelle sont accrochées deux estampes sur le même thème. Histoire de montrer dès le départ l'interdépendance et la complémentarité des deux disciplines chez Alina Szapocznikow.
Jalons. On retrouve cette intention du commissaire Jonas Storsve au milieu du parcours, dans une salle pensée comme un cabinet, où sont présentés 10 dessins, dont beaucoup inédits, qui se rapportent à Kaprys-Monstre, un